Dernière mise à jour de la page le 04/04/2024

Les chantiers d'épandage : une exigence de qualité !

La filière de recyclage agricole des produits résiduaires (PR) est particulièrement encadrée et exigeante. Et ce, jusqu’à son aboutissement : les chantiers d’épandage. Ces derniers sont à la fois l’étape la plus importante pour l’agriculteur et la plus visible par le grand public. Pour ces deux raisons, ils doivent être de très grande qualité.

Épandeur avec table de répartition

L’épandage, une étape cruciale du recyclage agricole des PR

Les agriculteurs attendent de ces chantiers qu’ils assurent un apport fertilisant et/ou amendant correspondant aux prévisions. Ils doivent aussi être homogènes et ne pas dégrader les parcelles. Le public sera plus attentif aux conditions d’épandage, aux nuisances éventuelles (odeurs, poussières…) et à l’information disponible.

Pour des chantiers de qualité, il est nécessaire de respecter un certain nombre de précautions et de règles de bonnes pratiques. De la prise en charge des produits résiduaires jusqu’à leur épandage au champ, en passant par le transport et le stockage.

Pour cela, les maîtres d’ouvrages peuvent s’appuyer sur des professionnels, qui s’occuperont du suivi et de l’organisation des chantiers. D’autres prestataires spécialisés assureront, plus précisément, le transport, la livraison et l’épandage lui-même.

Une livraison maîtrisée

Le transporteur doit éviter les salissures, notamment sur la voie publique, et réduire les nuisances. Il doit aussi réaliser des dépôts adaptés au chantier (disposition). Dans tous les cas, les manipulations et livraisons doivent respecter les principes d’hygiène et de sécurité (ports de gants, manœuvres, signalisation…) et le code de la route.

Des dépôts propres et discrets

Le transporteur doit limiter les tassements et les ornières sur les parcelles. Il veillera également à la bonne tenue en tas des dépôts.

Le transporteur doit livrer sur la parcelle une quantité appropriée à la dose prescrite. Ceci pour éviter les surdosages. Un écart maximum de 20 % avec la dose réellement épandue est toléré pour les petites parcelles.

Dépôt de compost en bord de champ

Une reprise et un épandage de qualité

Le prestataire d’épandage doit réaliser une reprise du dépôt propre, sans tassement ni ornières. Pour ce faire, le matériel recommandé est un chargeur frontal muni de pneus agricoles, une pelle preneuse ou un automoteur.
L’épandage, quant à lui, doit être maîtrisé et homogène.

Pour limiter les nuisances, les PR épandus sont enfouis dans les meilleurs délais. Dans tous les cas, les épandages respectent les délais sanitaires et les distances d’isolement règlementaires.
On adaptera enfin les chantiers en fonction des conditions climatiques (fortes chaleurs, vent, etc.).

Une communication indispensable

Pour plus de transparence, le maître d’ouvrage doit déclarer l’épandage à la mairie de la commune concernée : 15 jours avant la date de dépôt, pour les matières solides, avant la date d’épandage, pour les liquides. Les prestataires de transport et d’épandage doivent disposer d’ordres de mission écrits et précis, relatifs au chantier (localisation de la parcelle, caractéristiques du produit, quantité, dose).
L’agriculteur doit intégrer les apports dans ses calculs de fertilisation. Ils figurent dans son plan de fumure prévisionnel et son cahier d’épandage, exigés par la Directive Nitrates et la conditionnalité des aides PAC. Pour ce faire, les informations nécessaires lui sont remises, au plus tard, dans le mois suivant l’épandage.

Epandage de compost

La qualité des chantiers est la garantie d’une filière de recyclage agricole réussie. C’est aussi un gage de confiance des utilisateurs et du grand public. Un produit de bonne qualité et agronomiquement intéressant ne peut convaincre, durablement, que si la filière de recyclage est irréprochable. Et ce, jusqu’à l’épandage !